PVT : notre déménagement France – Canada

par Nath and You

Cela fait maintenant un peu plus d’une semaine que nous avons quitté la France pour nous installer au Canada. Ce billet sera, je l’espère, celui d’une longue série sur ma nouvelle vie au pays des Caribous. Pour commencer, j’avais envie de partager avec vous notre déménagement. Entre stress et nostalgie, cette première étape de notre nouvelle aventure à Montréal aura été éprouvante.

Tout d’abord, je me rends compte que depuis mon billet sur mon PVT, je ne vous avais pas dit que mon chéri, avait tout compte fait fini par trouver un emploi avant notre départ. Ainsi, il a pu bénéficier d’un permis de travail jeune professionnel valable 2 ans. Ce rebondissement nous a permis d’appréhender sereinement notre installation à Montréal.

Toutefois, les semaines qui ont précédé notre départ n’ont pas été de tout repos…

Un déménagement presque précipité

Il y a encore deux mois nous étions dans le flou total quant à notre date de départ. Nous n’avions toujours pas vendu notre appartement et nous savions que mon chéri avait une date butoir pour démarrer son contrat. Nous avions même songé à partir séparément : lui en premier, puis moi avec notre fille, une fois que nous aurions trouvé des acquéreurs.
Finalement, nous avons eu de la chance, nous avons trouvé preneur mi-août lorsque nous nous apprêtions à lui prendre ses billets. Il a pu ainsi négocier une arrivée plus tardive sur le territoire canadien avec son employeur.

Mais c’était sans compter le délai d’attente pour signer le compromis chez le notaire. J’ai dû mettre la pression afin de partir à la date souhaitée. Je crois que si je ne l’avais pas harcelé, je serai encore en France à l’heure actuelle.
En plus, nous avions en tête une échéance de départ car nous voulions quand même avoir quelques jours pour nous, avant que mon mari ne commence son boulot.
Au final, on a pu prendre nos billets pour tous les trois seulement 15 jours avant notre départ officiel.. Je vous laisse imaginer notre stress.

Une fois les billets pris, les assurances souscrites et le Airbnb réservé, tout s’est accéléré. J’ai passé beaucoup de temps à revendre nos vêtements, nos appareils électroménagers, notre vaisselle, notre déco, nos meubles… Le point positif dans tout ça, c’est que cela nous a permis de récupérer un peu de sous pour pouvoir faire partir des cartons par bateau, qui pour l’heure sont toujours en France.

On a passé deux nuits blanches pour boucler nos 9 valises et finir les cartons. Et malgré cela, on n’a pas réussi à vider l’appartement. Nous avons dû faire appel à nos proches après notre départ ! D’ailleurs, j’en profite pour les remercier. Sans eux, je ne sais pas comment on aurait fait <3

En fait c’est bizarre, on savait déjà depuis quelques mois qu’on allait partir, en pensant qu’on aurait le temps de tout faire. Mais entre :

  • mes missions de freelance,
  • la gestion de la vente de l’appartement,
  • l’incertitude sur la date de départ,
  • l’absence de nounou,
  • les au revoir à nos proches
  • le quotidien à gérer,..

tout s’est fait un peu précipitamment. Et pourtant, j’en suis à mon cinquième déménagement. Donc autant vous dire qu’en principe je suis rodée. Puis, finalement avec le recul, je me rends compte que ce n’était pas un déménagement comme les autres. Ce n’est pas comme si on partait juste à l’autre bout de la France… On a vendu notre chez nous et 80% de ce qu’il y avait dedans, C’était aussi notre premier déménagement en tant que parent et un enfant demande beaucoup d’attention. Même si nous avons aussi pris le temps de lui expliquer ce départ à travers des livres pour l’y préparer, elle voulait qu’on s’occupe d’elle, qu’on joue avec elle, ce qui est normal ! Heureusement que sur les derniers jours, elle a pu aller chez papy et mamie pour qu’on puisse vraiment passer la cinquième. Bref, je me dis qu’on a fait ce qu’on a pu. Et on y est arrivé malgré tout et ce grâce à notre famille. Encore merci !

Ce déménagement : un vrai pincement au coeur

Ce déménagement aura été le plus éprouvant physiquement et mentalement de tous ceux que j’ai fait.
J’ai quitté notre appartement avec beaucoup de nostalgie, c’était notre premier vrai chez nous, dans lequel nous avions investi beaucoup de temps (et d’argent) et dans lequel nous y avons de magnifiques souvenirs.
Mais quitter la France c’est aussi quitter sa famille et ses amis. Je ne vous cache pas que j’ai beaucoup pleuré. Depuis le mois de juin, j’ai multiplié les occasions pour les revoir pour profiter un maximum des dernières semaines qu’il me restait en France.
J’ai tenu un livre d’or pour immortaliser ces instants : une photo avec mon polaroid et un petit mot que chacun nous a laissé. Je n’ai pas pu m’empêcher de verser ma petite larme en les lisant…

Le jour du départ a été aussi très fort en émotions. Nous étions avec nos 9 valises, entourés de nos parents, de mon oncle et de ma tante. Alors que je ne m’y attendais pas, j’ai eu le droit à une merveilleuse surprise de mes cousines venues nous dire au revoir à l’aéroport. J’étais tellement émue par cette attention que forcément, j’ai pleuré comme une madeleine, après avoir bien évidemment poussé un cri de joie et réveillé tout l’aéroport !

Je me rends compte avec ce déménagement à quel point la fille solitaire que j’étais avait besoin de sa famille et de ses amis. Très sincèrement, je ne pensais pas que mon départ m’affecterait autant. Pourtant, j’ai vraiment eu le coeur lourd de les quitter. Mais comme ils le disent, ce ne sont pas des adieux, juste un au revoir ! Nous nous reverrons quoiqu’il arrive, en France, au Canada ou ailleurs..

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2 commentaires

Amandine 26 octobre 2018 - 8 h 09 min

Coucou je viens de découvrir ton blog ! Ca fait presque un an que je me suis expatriée à maurice. Je me revois tellement dans ton histoire ! D’ailleurs la photo de tes valises me rappellent la mienne, qu’est-ce qu’on a galéré entre le train de Bordeaux pour aller à Paris puis apres l’avion. Depuis toute petite je rêvais de m’expatrier mais quand c’est arrivé cetait différent. Même si à en France je voiyays pas souvent ma famille je me suis rendue compte depuis que je suis partie qu’elle me manque beaucoup. Je regrette de ne pas avoir vu plus ma famille et mes amis avant le départ mais on se verra ailleurs. Et heureusement à l’aéroport il n’y avait que mon mari et moi, j’aurai pas pu tenir si ma famille était venue.
Désolée je t’ai écrit un roman mais ton article m’a touchée, ça me replonge dans mes souvenirs ! Quoi qu’il en soit profite à fond !

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Nath_and_you 26 octobre 2018 - 19 h 49 min

Coucou Amandine !
Merci pour ton commentaire. Tu penses revenir en France ou vous restez là-bas définitivement ?
C’est vrai qu’on se rend compte de tout ça une fois qu’on est loin. Hier cela faisait 1 mois que nous sommes partis et je t’avoue que ça m’a rendu triste… Mon moral en a pris un coup.

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