Reprendre la course à pied après une grossesse

par Nath and You

Pour ceux qui le savent, la passion pour le running s’est révélée lors de mon inscription à la Parisienne en 2013. En m’entraînant, courir est devenu une addiction ! Véritable soupape pour décompresser, c’est aussi une occasion pour me surpasser et défendre des causes comme l’Institut Pasteur au semi-marathon de Paris et EndoFrance à la Parisienne 2015.
Depuis, je suis tombée enceinte et à tort certainement, j’ai arrêté par peur qu’il arrive quoique ce soit au bébé. Je n’ai donc pas enfilé mes baskets pendant plus d’un an – rééducation oblige, mais il y a quelques semaines, j’ai décidé de reprendre. Mon corps était prêt et surtout j’en avais terriblement besoin.

Mes dernières séances de running remontaient à fin 2015 pendant que j’étais au chômage. J’avais alors beaucoup plus de temps pour courir et ainsi améliorer mes performances. Pour ma dernière course officielle (les 10 Km Paris-Centre), je m’étais fixée comme objectif de les boucler en moins d’1h. Défi relevé :  j’étais fière de moi ! Mais ça, c’était avant !

Avec la grossesse, mon corps s’est transformé. Bien que j’ai presque retrouvé mon ventre avant bébé, je ne fais plus le même poids. J’ai forcément perdu en masse musculaire et gagné en masse graisseuse même si être Maman n’est pas de tout repos !

C’est donc avec une certaine appréhension que je me suis rendue sur les quais de Seine, non loin de chez moi. Je me demandais comment allait se passer cette reprise.
« Vais-je être essoufflée au bout de 5 minutes ? » « Vais-je avoir une crise d’asthme ? Un point de côté ? » Bref, la compétitrice que je suis, s’angoissait de ne pas retrouver ses performances.

Puis, en arrivant sur les quais, je me suis posée. Je me suis remémorée les 12 derniers mois écoulés. J’ai repensé à ma grossesse et à mon accouchement. Je me suis rappelé qu’être Maman, épouse et working girl n’est pas tous les jours faciles. J’ai alors réalisé que je n’avais pas besoin aujourd’hui de courir aussi vite qu’avant, mais juste de courir pour me vider l’esprit. Et pour ne pas me blesser, il fallait que j’y aille molo parce que mon corps avait subi un « traumatisme » et n’avait plus l’habitude d’être sollicité de cette manière.

J’ai donc activé mon application Nike+Run Club depuis mon Apple Watch offerte par mon mari et j’ai commencé à fouler les pistes et sentiers de mon parcours habituel. J’ai couru à la cool, c’est-à-dire, sans pression. J’ai démarré doucement, pris le temps de respirer comme il fallait pour éviter tout point de côté et admirer le cadre : la seine, la végétation, les gens,… C’était agréable. Cela faisait longtemps.

Pour cette première reprise, j’avais suivi les conseils de ma kinésithérapeute : j’ai couru une vingtaine de minutes histoire de reprendre en douceur. Après la séance, je reconnais que j’étais essoufflée et je ne suis pas certaine que j’aurais pu faire plus. Mais j’étais déjà fière de moi. Et quel plaisir de retrouver cette sensation pendant et après la course. Je me sentais pleine d’énergie !

Depuis, j’y suis retournée deux fois pendant une trentaine de minutes. Et à chaque fois, je cours de plus en plus vite, je m’améliore doucement mais sûrement.

Je compte bien continuer. Dans un premier temps pour retrouver mes performances avant grossesse et puis dans un second temps pour courir encore plus vite.
Mais ne brûlons pas les étapes. Chaque chose en son temps. Il faut apprendre à écouter son corps et profiter de ces instants pour s’aérer l’esprit.

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