La comédie musicale Dirty Dancing : un pari risqué

Depuis le 15 janvier dernier. se joue la comédie musicale Dirty Dancing au Palais des Sports de Paris. Fan inconditionnelle de ce film culte, je voulais absolument la voir. Retour sur ce pari risqué.

C’était l’euphorie dans la salle ! Le public était principalement féminin, beaucoup de trentenaires, et quelques hommes – peut-être obligés de venir. Nous étions toutes surexcitées de revivre le film à travers les danses, les musiques et les répliques. Mais je pense que nous avions pour la plupart une appréhension car dans notre coeur Dirty Dancing : c’est Jennifer Grey et Patrick Swayze. Pour ma part, je trouvais que c’était vraiment un pari osé de s’attaquer à un tel mythe ! Et je me demandais si les artistes sur scène allaient chanter. En fait pas du tout, c’est joué comme dans une pièce de théâtre, avec de la musique de fond et des danses.

Alors justement, je voulais vous parler du jeu d’acteur du casting. Dans l’ensemble, c’était pas mal sauf Johnny Castle, joué par le danseur Corentin Mazo. Je ne m’attendais pas forcément à ce qu’il copie Patrick. Je lui reproche son manque de charisme. Par ailleurs, je ne l’ai pas senti à l’aise avec le texte. En fait, cela manquait de naturel et de spontanéité. En revanche, je souligne ses compétences de danseur, parce que pour le coup, il assure grave !
Bébé, elle, est joué par Cécile Mazéas ! Sa ressemblance est assez troublante mais je lui reconnais une certaine fraicheur qu’elle a su apporter au personnage, en plus de ses qualités de danseuse.
Penny, l’amie de Johnny, est interprétée par Ophélie de Cesare, qui est très jolie et danse magnifiquement bien. Elle a d’ailleurs été très applaudie à la fin de la présentation.
Le père de Bébé, Jake, est quant à lui incarné par Olivier Breitman, qui a su jouer à merveille le rôle du père. J’ai d’ailleurs été bluffée par le personnage au point de vous dire que c’est peut-être selon moi, le meilleur comédien de ce spectacle.

Les décors changent toutes les 5 minutes mais j’ai été moins emballée par les scènes d’entraînement dans la « nature ». Je ne vous en dis pas plus afin de ne pas spoiler les personnes qui vont y aller. Néanmoins, j’ai eu un gros coup de coeur pour les costumes utilisés puisqu’ils ressemblent aux tenues portées par les acteurs du film.

Je crois que quasiment toutes les scènes du long-métrage ont été reprises. Et rien que pour cela chapeau bas car elles étaient presque fidèles à l’original. Je ne sais plus s’il y avait toutes les musiques mais les plus connues ont été reprises par les musiciens et chantées par le public : (I’ve had) The Time of my Life, She’s Like the Wind, Hungry Eyes, Love is Strange,…

Quant aux répliques, elles ont été conservées :

• « C’est pas un crime de porter des pastèques » (Bébé)
• « Et enlève ce maquillage ignoble de ta figure, tu as l’air d’une pute ! »(Jake)
• « Ça, c’est mon espace de danse, et ça, c’est ton espace de danse. Tu n’envahis pas mon espace, je n’envahis pas ton espace. » (Johnny)
• « Tu ne peux pas courir le monde après ton destin comme un cheval sauvage » (Bébé)
• « On ne laisse pas Bébé dans un coin » (Johnny)

Je vous laisse imaginer les hurlements hystériques dans la salle à chaque fois.

Enfin, Dirty Dancing au delà d’un film d’amour, c’est aussi un film de danse et honnêtement ils ont assuré de ce côté-là du début à la fin :  des danses sensuelles que Bébé découvre quand elle aide à porter les pastèques, à la fameuse portée de la scène finale, en passant par le fameux mambo ! J’ai pour ma part été éblouie par leur prestation.

En résumé, c’est une belle comédie musicale malgré les imperfections. J’ai presque versé ma petite larme empreinte d’émotions et de nostalgie. Car aussi dingue que cela puisse paraître, la magie de Dirty Dancing opère toujours 28 ans après.