Qui dit printemps, dit temps des sucres et donc cabane à sucre ! Impossible d’échapper à cette tradition québécoise qui consiste à se sucrer le bec dans des érablières. Explications.
Le temps des sucres
Cette période dure entre 4 à 6 semaines, de la mi-mars à fin avril. En fait, les nuits fraîches suivies de journées plus chaudes et ensoleillées constituent les conditions idéales pour fabriquer du sirop d’érable.
Comment produit-on ce nectar sucré à la renommée mondiale ?
Pour cela, on récolte l’eau d’érable qui contient entre 2 à 3% de sucre. Une fois la sève recueillie, on l’a fait bouillir afin d’évaporer l’eau et récupérer tout le concentré de sucre qu’elle renferme.
Aujourd’hui nous sommes bien loin de la fabrication artisanale de ce produit phare. Auparavant on récoltait l’eau d’érable dans des chaudières puis on la versait dans des contenants qu’on faisait rouler jusqu’a l’érablière.
Maintenant tout est industrialisé. La sève est recueillie grâce à des tubes fixés aux extrémités de chalumeaux servant d’entailles. Puis elle repasse dans des tuyaux collecteurs qui vont l’acheminer vers des énormes bassins en acier inoxydable.
Le saviez-vous ? Il faut environ 40L d’eau d’érable pour produire 1L de sirop d’érable.
Les cabanes à sucre
Ce sont des érablières, c’est là où on produit le sirop d’érable. Les acériculteurs accueillent dans leur sucrerie les visiteurs qui souhaiteraient découvrir les secrets de fabrication de ce dernier. Mais surtout, ils reçoivent des gourmands qui veulent se sucrer le bec.
La cabane est un lieu de détente où se rassemblent familles et amis pour déguster du sirop d’érable et savourer des repas très copieux. On y trouve des grandes tablées avec des bancs et des chaises.
Service à table ou buffet, les menus proposés sont en général à volonté. Attention aux gâchis !
De plus, les amateurs de sirop d’érable peuvent se laisser tenter par une tire sur neige appelée également tire d’érable.
Et enfin, selon les lieux, il peut y avoir des musiques, des chants et des danses : de quoi apporter une ambiance folklorique à vos repas !
Notez que les cabanes à sucre sont très prisées. Il faut donc réserver à l’avance une table et ne pas s’étonner de la rapidité du service pour que vous laissiez la place aux autres.
Où se sucrer le Bec ?
La Sucrerie des Gallant a été ma cabane à sucre préférée car le buffet proposé était varié et les plats ainsi que les desserts élaborés. Alors que je n’avais pas réservé j’ai apprécié leur effort de nous trouver une table.
Tarifs : entre 25 et 29$ par personne.
Le Sucrerie de la Montagne propose une ambiance festive avec ses musiciens et des balades en charrette. Vous pouvez également visiter la boulangerie et son magasin général pour vous procurer du sirop d’érable et autres produits dérivés de ce dernier. Les plats servis étaient simples et bons : soupe de pois, oreilles de crisse, jambon, bacon, saucisses, boulette, omelette, purée de pommes de terre, fèves, tarte au sucre, pancakes…
Pour vous aider à digérer, n’hésitez pas à emprunter les sentiers pédestres.
Tarifs : entre 30 et 39$
Le Domaine Labranche propose presque les mêmes plats et desserts que la Sucrerie de la Montagne. Si vous voulez goûter des grands-pères au sirop d’érable, vous pouvez aller là-bas. Encore faut-il aimer…
Plusieurs activités pour les enfants y sont proposées qui disposent d’espaces dédiés.
Vous pouvez également aller déguster des alcools du terroir et visiter les animaux de la mini-ferme.
Tarifs : entre 21 et 29$
En 3 semaines, j’ai fait ces 3 cabanes à sucre. Je crois que j’ai eu ma dose de sirop d’érable !
En tout cas, c’est une belle occasion pour se retrouver en famille ou entre amis. Cela permet de partager un repas convivial pour fêter l’arriver du printemps.
Au prochain temps des sucres donc, pour découvrir de nouvelles adresses sur le blog.